Formation de stagiaires

Depuis sa création, la compagnie a permis à plusieurs jeunes issus des écoles d’arts (Beaux-Arts, Université du Québec à Montréal, École normale supérieure de Lyon, Université de Montréal) de vivre une immersion dans un processus de création scénique au théâtre ou à l’opéra. Ils ont participé à des réunions de conception, aux répétitions ou à l’écriture de cahiers dramaturgiques accompagnant ces spectacles. On leur souhaite bonne chance à tous dans leurs futurs projets !

2010, Didon et Enee, Dominicains de Haute-Alsace

Ce sont d’abord Ludovic Heime et Pierre-Damien Traverso, alors étudiants en section théâtre à l’École normale supérieure de Lyon, qui bénéficient les premiers de ce dispositif. Dans le cadre d’une résidence de travail offerte par Les Dominicains de Haute-Alsace autour de l’opéra Didon et Énée pendant l’été 2010, ils accompagnent avec soin et exigence le travail de Florent Siaud pour préparer la mise en scène du spectacle et concevoir une soirée intitulée « Barocke Sommer Lounge » autour de l’œuvre de Purcell. Ils se familiarisent avec les enjeux de la scène, de l’accueil du public, de la conception des lumières et des répétitions avec des chanteurs solistes comme avec des chœurs.

Depuis, Ludovic Heime a réalisé d’autres stages (notamment au TNP de Villeurbanne) puis se consacre à plein temps à la régie lumières auprès de plusieurs compagnies (Le Foyer, Les Monts du Reuil, la compagnie En Eaux Troubles). Il est devenu un partenaire régulier de la compagnie Les songes turbulents, pour lesquels il assure la régie lumières sur la tournée du spectacle lyrique Combattimento, et travaille maintenant dans des théâtres comme la Loge, le Rond-Point ou encore le Théâtre de la Bastille.

Après ce stage, Pierre-Damien Traverso a également décidé de se consacrer pleinement au spectacle vivant. Depuis, il s’est formé au jeu auprès de Guy Naigeon en atelier pendant deux ans, ainsi que dans des masters class d’Oriza Hirata, Nicolas Bouchaud, la compagnie D’Ores et Déjà et Gwenaël Morin, dans des projets de plateau menés avec les élèves de la promotion X de l’école de la comédie de Saint-Etienne, dans un laboratoire de recherches sur le rire mené par Keti Irubetagoyena, au Lacse (Laboratoire d’Artistes Créateurs, Sympathiques et Engagés) dirigé par Cyril Boccara, dans des ateliers de théâtre d’improvisation à l’institut français de Timisoara (Roumanie). Il a mis en scène Les Vagues de Virginia Woolf et dialogue de façon régulière avec Les songes turbulents au sujet de leur choix de répertoire. Il prête régulièrement son oeil aux réflexions dramaturgiques de la compagnie et retrouvera les répétitions de la compagnie pour un nouveau projet lyrique en 2017.

2011, Amour Vainqueur, tournee en Isere et dans le Haut-Jura

Un an plus tard, c’est Alexis Heroult, alors étudiant à l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Lyon, qui fait sa première expérience en devenant stagiaire à la mise en scène de Florent Siaud sur le spectacle Amour Vainqueur, un montage de cantates françaises du XVIIIe siècle interprété en tournée par les Musiciens du Louvre-Grenoble. Il se familiarise avec plusieurs tâches caractéristiques de l’assistant metteur en scène, suit le processus de répétitions et contribue à la réalisation du décor du spectacle. À l’issue de ce stage, il bénéficie d’une lettre de recommandation des songes turbulents, qu’il joint à son dossier de candidature à l’École nationale des arts visuels de La Cambre de Bruxelles, où étudie actuellement la scénographie. Depuis cette première expérience, il a accumulé les expériences : il est assistant scénographe auprès d’alice Duchange pour La Traversée, mise en scène par Estelle Savasta en 2011, et travaille régulièrement en tant que chef décorateur sur des projets de fin d’études à l’INSAS de Bruxelles.

2012 et 2013, Quartett, Theatre le Chapelle de Montreal

Pour Quartett, c’est d’abord l’étudiante à l’École normale supérieure de Lyon Nina Hugot qui fait sa première expérience dans le cadre des préparatifs d’un spectacle. Sous la direction étroite de Florent Siaud, elle est chargée d’écrire le cahier pédagogique du spectacle. C’est l’occasion pour elle de bénéficier, dans le cadre d’un travail de collaboration intense, de conseils sur le style, la clarté, la documentation dans un processus de production. À l’issue de son stage, elle bénéficie d’une lettre de recommandation. Depuis, elle a obtenu l’agrégation de lettres modernes et rédige une thèse de doctorat sous la double direction de Dominique Brancher (Université de Bâle) et Olivier Millet (Université Paris IV-Sorbonne) sur « La tragédie humaniste et le féminin ». Elle continue de participer régulièrement à la rédaction des cahiers dramaturgiques de la compagnie.

Pour le même spectacle, Emilie Coulombe, alors étudiantes à l’Université de Montréal, effectue un stage à la dramaturgie sur la production. Elle participe aux échanges de l’équipe de mise en scène sur la lecture de la pièce, pendant tout l’automne 2011. Son stage fait l’objet d’une convention avec l’Université de Montréal et lui permet d’acquérir des crédits pour sa scolarité. Elle bénéficie en outre d’une lettre de recommandation de la compagnie, qui la recommande par ailleurs pour devenir assistante à la mise en scène pour le spectacle Combat, présenté en 2013 au Théâtre Prospero.